Laurent SIMON
"Le travail de Laurent Simon s’articule autour d’une notion fondamentale : le hasard.
Les aléas des découvertes des dépouilles qu’il transforme en reliques animales. Mais aussi les fluctuations des traits irréguliers qui viennent s’écraser contre les formes et les contours des os et des cranes. De transformation il est aussi question. Transformation de charognes en ossements. Transformation des ossements en créations artistiques. Les oeuvres présentées permettent d’observer la finalité de ces transformations. Le visible sous-entend ici l’invisible.
Finalement chaque oeuvre renvoi à un questionnement plus large. Quand l’objet devient-il oeuvre ?
À partir de quel moment la carcasse animale perd son statut de dépouille répugnante pour être pour être sanctifié au rang d’oeuvre d’art appréciable. Car si transformation il y a celle-ci s’opère aussi au niveau du regard que l’on porte à l’objet." (Antonin Joyeux)
Laurent SIMON nous explique :
« Il est nécessaire de présenter ce que j'ai fait avec les massacres. Non pas parce que j'aime me répendre d’orgueil, mais bien parce qu'il y a un concept.
Je considère cela d'autant plus nécessaire car ce que je fais n'est pas très esthétique et je ne juge pas cela comme fin en soi. J'essaie de faire des oeuvres qui ont du sens.
Et lors de votre visite vous pourrez lire mes explications. »
J'ai nommé ces trois massacres « Atahualpa Yupanqui »
C'est en Quechua, un dialecte sud américain, cela signifie « celui qui vient de nulle part et qui a quelque chose à dire ».
Pourquoi le Quechua? Cela a une signification profonde pour moi mais je l’expliquerai plus volontiers de vive voix à celui qui désirera me le demander. »